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ÉMISSAIRE MARIN DE CAMBERÈNE  Voyage dans un tunnel à 37 m en dessous du niveau de la mer 

ÉMISSAIRE MARIN DE CAMBERÈNE   Voyage dans un tunnel à 37 m en dessous du niveau de la mer 
ÉMISSAIRE MARIN DE CAMBERÈNE  Voyage dans un tunnel à 37 m en dessous du niveau de la mer 
15 décembre 2022

L’émissaire marin fonce à 1,2 kilomètre dans la mer et à une profondeur par endroit de 37 mètres en dessous de l’eau. Le Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et ses collaborateurs ont visité, avant-hier, l’émissaire de Cambérène qui sera mis en service, le 19 décembre 2023. 

On n’entend plus le ronronnement, en bordure de la mer, à la plage Malibou de Guédiawaye. Le vaste chantier de l’émissaire marin est dans sa phase terminale. Au-dessous de nos têtes, une imposante grue soulève des barres de fer. Elle les dépose dans un coin. Deux jeunes ouvriers, des mains gantées, ramassent et entassent des objets pointus. La sécurité est de rigueur. Les responsables des chantiers, le visage détendu, accueillent le Directeur général de l’Office national de l’assainisse- ment du Sénégal (Onas), Mama- dou Mamour Diallo et son Secrétaire général, Ousmane Camara. Le soleil est au zénith. À l’entrée, on ajuste les casques et l’on enfile les gilets, d’autres portent des chaussures de sécurité. On aménage sa monture pour un voyage au bout du tunnel.

 La délégation emprunte un escalier pour descendre et rejoindre la rampe du tunnel. À l’entrée, une formalité d’usage. L’ingénieur Alvaro invite l’assistance à marcher avec habilité. Nous voici, à l’intérieur du tunnel. C’est une première pour beaucoup d’entre nous. La pénombre s’alterne avec la lumière grâce aux lampes accrochées sur les conduites d’aération. « C’est ici que s’arrête la plage », informe Alvaro en mettant la main sur une inscription rouge. 

Cette visite est ponctuée par des questions. Les caractéristiques des matériaux de construction, la résistance en barre soulèvent des interrogations. « Tout a été testé. Nous avons dépassé les normes de résistance à la pression », rétorque l’ingénieur. Outre les questions, la scène est immortalisée par les 

prises de vue. Des ouvriers se photographient. Un traveling est fait de l’entrée jusqu’au bout de l’ouvrage à 1,2 km de la plage. 

La matérialisation d’une vision

Au fond de l’ouvrage, la prouesse technique et technologie est vantée. La célérité est saluée. « C’est un bon travail », a noté le Directeur général de l’Onas, Mamadou Mamour Diallo. « C’est une première en Afrique. C’est historique », renchérit Pèdre Sy, Directeur de l’exploitation et du contrôle de l’Onas. L’émissaire marin est achevé. L’ouvrage place le Sénégal sur la liste restreinte des pays dotés d’ouvrages de référence mondiale. « Lorsqu’un émissaire marin dépasse 1 km, il est dans le Ranking. Ici, nous sommes à 1,2 km et à moins de 37 m en dessous de la mer. Cet émissaire classe le Sénégal dans le Ranking », a commenté Alvaro. Le Directeur général de l’Onas, Mamadou Mamour Diallo, après avoir parcouru deux fois 1,2 km avec une remontée d’une légère 

pente au retour, n’était pas au bout de son souffle. Il est émerveillé par cette belle réalisation, un des symboles de la vision du Président de la République, Macky Sall. «Nous avons fait le voyage aller et retour avec une profondeur de 37 m. C’est un projet futuriste qui témoigne de l’importance que le Chef de l’État accorde à l’assainissement », a souligné M. Diallo. L’émissaire marin est le prolongement de l’émissaire terrestre, long d’environ 5 km qui sera connecté à la station d’épuration de Cam- bérène, dont le taux d’exécution est de plus de 80 %. «Il a décidé de construire une station d’épuration qui sera reliée à un émissaire marin. 

Nous sommes venus visiter ce dernier ouvrage qui sera mis en eau, le 19 décembre prochain. Cela montre que le secteur de l’eau et de l’assainissement fait partie intégrante du Plan Sénégal émergent (Pse) », s’est exprimé Mamadou Mamour Diallo. Le coût global du projet est de 42 milliards de FCfa. Il est financé par la Banque islamique de développement (Bid). 

 

«Le projet va impacter 1,6 million de personnes à Dakar» 

Le projet d’extension et de modernisation de la station d’épuration de Cambérène aura un impact certain sur l’amélioration du cadre de vie. Sa mise en service ouvre la voie au drainage de plus de quartiers d’une part, et d’autre part, de mieux prendre en charge les eaux des quartiers déjà drainées. « La capacité de traitement de la station de Cambérène va passer de 19000 m3/jour à 92000 m3/jour. Ce projet va impacter 1,6 million de personnes à Dakar», a informé le Directeur général de l’Onas, Mamadou Mamour Diallo.  

Source: 
LE SOLEIL