Après la revue des performances du premier semestre 2018 de l’Onas, qu’elle appréciation faites vous des réalisations de votre structure ?
Il faut d’abord situer le contexte dans lequel on fait cette revue qui permet de savoir où est ce que nous en sommes par rapport aux engagements que l’Onas a pris par rapport à l’Etat du Sénégal sur l’exécution des projets. Ça c’est le premier point de contexte que je veux situer ; le deuxième c’est que nous nous inscrivons dans une logique d’efficacité opérationnelle. Il faut que nous soyons dans une logique de partager l’information stratégique avec l’ensemble de nos collaborateurs, de faire une évaluation à mi-parcours et surtout de tracer les perspectives sur l’année qui vient. Si j’avais une note à donner de 1 à 10, je mettrais 07 sur 10, parce que je pense que nous avons fait ce qu’il faut. Nous avons avancé dans l’exécution, qui plus est et je pense que nous allons les exécuter dans les délais requis. C’est ça l’objectif : partager la vision, partager la stratégie et savoir où est ce que nous voulons aller sur l’année prochaine, c'est-à-dire exécuter correctement l’ensemble des projets que l’Etat du Sénégal nous a confiés.
Il reste à faire quelques efforts, quelles sont les stratégies pour améliorer les performances de l’Onas ?
Les améliorations pour une meilleure performance c’est qu’il faut se concentrer sur les ressources humaines qui sont le pilier de toute organisation qui se veut compétitive et performante. La présentation de la Direction des ressources humaines a permis de mieux cerner les points d’amélioration sur lesquels nous allons travailler sur le prochain trimestre. Maintenant, l’innovation majeure aussi c’est la mise en place d’une Direction d’études et de la planification qui soit capable de faire de la prévision, de nous dire dans 10 ans où est ce que nous en serons et de poser les jalons d’une véritable stratégie sur le long terme pour pouvoir être en phase avec les objectifs de développement durable.
Comment peut-on aussi régler le problème du recouvrement des redevances à l’Onas ?
Le recouvrement des redevances ne pose pas de problèmes. Ce qui pose de problèmes en réalité c’est le montant de la redevance. C’est une redevance qui est complètement plate, qui n’évolue pas, ne connait pas d’évolution significative et des investissements qui sont en croissance exponentielle. Cela fait donc que l’Onas va fonctionner tout le temps avec un déficit structurel qui ne nous permettra pas aujourd’hui de prendre en charge de façon efficace l’exploitation des ouvrages. Ça appelle une réflexion. On fait des ouvrages, mais le plus important ce n’est pas de les faire, c’est d’en assurer l’exploitation optimale avec les moyens qu’il faut ; ce que nous n’avons pas aujourd’hui. Nous sommes en train de travailler avec l’Etat pour voir un peu dans quelle mesure nous allons arriver à régler cet énorme problème qui n’est pas un problème conjoncturel mais qui est plutôt un problème structurel.
Avec les réalisations, peut-on s’attendre à l’amélioration du taux d’accès à l’assainissement dans le pays ?
On va améliorer le taux d’accès à l’assainissement c’est une certitude. Nous avons des projets majeurs qu’on appelle «les 10 villes» qui vont commencer avant la fin du mois d’avril 2018. Nous avons un important projet de la baie de Hann, nous avons aussi les projets de Cambérène. Tous ces projets, mis ensemble, vont nous permettre d’améliorer significativement le taux d’accès à l’assainissement. Mais, ça ne pas régler tous les problèmes d’assainissement. Je pense que l’Etat du Sénégal va continuer à investir dans l’assainissement et je pense que dans trois ans, on peut avoir un taux d’accès nettement amélioré. Le Sénégal prépare le sommet mondial de l’eau en 2021 et nous devons être capables avant ce sommet de montrer des choses qui se sont produites dans notre pays et qui soient exceptionnelles en Afrique. Actuellement, nous sommes dans cette dynamique au Sénégal.