
La Direction de l’Assainissement du ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise du Togo s’inspire de l’expérience du Sénégal en matière de planification des projets, de maintenance des ouvrages, de lutte contre les inondations.
Le partage des bonnes pratiques est une recommandation forte dans tous les domaines. L’échange d’expérience réduit le temps de mise en œuvre des projets et minimise les coûts. Dans le domaine de l’assainissement, l’Onas est de plus en plus sollicité par les pays d’Afrique. La dernière mission de Benschmarking est celle de la Direction de l’Assainissement, du ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise du Togo. Cette mission intervient à un moment où le Togo s’apprête à exécuter des grands projets dans ce sous-secteur.
« Nous sommes venus puiser l’expérience de l’Onas, s’inspirer de ces bonnes pratiques pour éviter les erreurs qu’il avait commises », justifie le Directeur de l’Assainissement du Togo, Semeglo Agbewonou Koffi. Son service s’intéresse également à tout ce qui est lié à la programmation des activités, à moins et long terme, à la gestion et à l’entretien des ouvrages. Ces domaines sont essentiels pour la rentabilisation des investissements. La rareté des ressources commande l’élaboration des politiques efficaces de maintenance des ouvrages.
Le Directeur général de l’Onas considère que l’échange d’expérience fait partie désormais des missions de leur institution qui pourrait monnayer ce service. « Nous sommes en train de partager notre expérience avec le Togo. Nous pensons que nos homologues togolais sont satisfaits. Les réalités et les problèmes sont partout les mêmes. En s’inspirant de l’expérience sénégalaise, le Togo peut éviter des erreurs commises par l’Onas », estime le directeur général de l’Onas, Lansana Gagny Sakho.
Mais cette capitalisation des bonnes pratiques ne doit pas être une réplication systématique. Elle doit prendre en considération les réalités socioculturelles des pays. Du moins, c’est l’avis du chef de mission à Sofreco, Michef Buisson. « Après le Sénégal, nous irons en France pour voir ce qui se fait de mieux dans d’autres pays. C’est à partir des différentes expériences que le Togo construira son propre système d’assainissement », précise Michel Buissson. En somme ce niveau de performance du Sénégal est le fruit d’importants investissements consentis au profit du sous-secteur qui était jusqu’ici le parent pauvre en termes d’allocations des ressources publiques.
« Nous sommes à plus de 300 milliards francs Cfa d’investissement au cours de ces dernières années pour le sous-secteur de l’assainissement. Si l’Onas est leader dans ce domaine c’est grâce à une nouvelle volonté politique », avance Lansana Gagny Sakho. Mais l’autre défi du sous-secteur, c’est l’ingénierie sociale. Jusqu’ici, les comportements des populations n’aident pas à optimiser le fonctionnement des ouvrages, ni à préserver le cadre de vie. Par conséquent il faut donner une nouvelle dimension à la sensibilisation, à l’éducation pour un changement de comportements.