"Le potentiel économique de l’assainissement"

Jusqu’ici bon nombre de sénégalais ne savent pas que le secteur de l’assainissement regorge de niches insoupçonnées de richesses. Le volet valorisation des sous-produits de l’assainissement prend une nouvelle dimension. Au juste faudrait-il le rappeler que le Sénégal donne l’exemple en Afrique. La preuve, plusieurs pays de la sous-région sont venus s’inspirer des bonnes pratiques du Sénégal dans ce domaine. Beaucoup de sénégalais ne savent pas que les eaux usées traitées ont des propriétés qui font courir des fleuristes. « Les Sénégalais doivent comprendre que l’assainissement participe à la vie économique avec ses sous-produits comme les boues stabilisées qu’on utilise comme fertilisants ou encore l’eau usée traitée que les maraîchers viennent acheter à la Station d’épuration de Cambérène », affirme Monsieur Bassirou Sow.

Grâce au concours de la Fondation Bill et Melinda Gates, un travail de fond est en train de se faire pour changer le regard que certains ont de l’assainissement individuel. «Dans le cadre du Projet de Structuration des Marchés des Boues de Vidange, que l’ONAS a développé dans la zone de Pikine et Guédiawaye avec l’appui de la Fondation de Bill et Médina Gates, nous avons montré que l’assainissement autonome peut permettre aux populations bénéficiaires de vidanger correctement leurs fosses sans danger en utilisant les camions à mécanique », a souligné Monsieur SOW.

La mise en place du centre d’appels a ouvert la voie à une sorte de concurrence entre les propriétaires des camions vidangeurs. L’usager a la marge de manœuvre de choisir le tarif plus bas grâce à la grille qui lui sera soumise par le centre d’appels. Aujourd’hui, les charges de la vidange des ménages ont chuté. « Le projet a montré que si l’on arrivait à baisser le coût de la vidange mécanique au même titre que celui de la vidange manuelle, nous réussirons à décourager les populations de faire recours à la vidange manuelle », a analysé Monsieur Bassirou SOW.