
Les recettes générées par l’ONAS sont inférieures à ses charges. L’information est contenue dans le rapport de l’étude d’identification de mécanismes de financement durable du secteur de l’Assainissement urbain. Ce document a été présenté le vendredi 27 octobre 2017 à hôtel King Fahd Palace de Dakar.
L’étude a indiqué que le chiffre d’affaires de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) en 2015 est de 8 milliards de franc CFA. Un chiffre d’affaires qui, selon le consultant qui a présenté le rapport, est complété par les subventions que reçoit l’ONAS. Selon le consultant, les charges « décaissables » sont évaluées à 13, 5 milliards de francs Cfa.
« Les charges dépassent les recettes de l’ONAS », a déduit le consultant. La comparaison des deux chiffres laisse entrevoir un déficit de 5 milliards de francs Cfa. Conséquence, l’ONAS n’a pas tous les moyens de faire face à ses charges courantes. Parmi ses charges, il y a le renouvellement des ouvrages dont la moyenne de la durée de vie est de 15 ans. En plus de l’insuffisance des recettes, l’Institution rencontre des difficultés dans le recouvrement des redevances. L’autre contrainte est liée à la récupération de la TVA de ses fournisseurs. « Depuis de nombreuses années, l’ONAS s’autofinançait pour assurer ses missions. C’est pourquoi des ressources financières pérennes sont nécessaires pour exploiter, maintenir et entretenir correctement les ouvrages qui existent aujourd’hui mais également pour pouvoir renouveler les ouvrages dont la durée de vie est de 15 ans », a recommandé le consultant.
Pour ce dernier, il est plus nécessaire d’accompagner l’ONAS afin qu’il ait les moyens de ses missions. « Il faut que l’ONAS puisse exécuter convenablement ses missions pour apporter aux populations le service dont elles ont besoin », a conseillé le consultant lors de la présentation de son rapport.