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Reflux des eaux usées dans les rues : Le mal prend racine dans l’incivisme

Reflux des eaux usées dans les rues : Le mal prend racine dans l’incivisme
Reflux des eaux usées dans les rues : Le mal prend racine dans l’incivisme
07 août 2019

Une visite de terrain effectuée, hier, à Grand Médine et aux Hlms Grand Médine a levé le voile sur les constructions irrégulières sur le collecteur des eaux usées. Ces installations précaires et l’ouverture des regards par les populations  sont la source des reflux des eaux usées dans ces deux localités.  

Des flaques d’eaux usées envahissent le bas-point de Grand Médine, sur la route « Tally Boubess ». La route est coupée de la circulation. Des troncs d’arbre et des pneus sont posés de part et d’autre de ce bas-fond. Sur le bas-côté, à peine les membres de la délégation de l’Onas sortent  des voitures que la vendeuse Binta Faye se met à se plaindre.

« Nous ne pouvons plus respirer, depuis des jours, l’odeur envahit des maisons des alentours », se désole Binta Faye, assise sur le perron de sa cantine qui fait face au point-bas. L’échange avec cette vendeuse l’amène à revoir sa position. « Nous reconnaissons tous que les populations sont en partie responsables des reflux des eaux usées. Les riverains doivent avoir une culture de la dénonciation afin que les auteurs paient des amendes », propose-t-elle, outrée.

Du côté de la route, l’excroissance des installations précaires est limitée par la chaussée. Des boutiques de vente de pièces détachées, des ateliers de menuiserie métallique, des épiceries de fortune sont concentrés aux abords de cette artère qui sépare le state Léopold Sédar Senghor des Parcelles Assainies. La voiture d’inspection de l’Onas est immobilisée sur la chaussée, près d’un atelier métallique. Ici, des ouvriers ont creusé une excavation de près de 2 mètres de profondeur.

L’atelier est installé sur l’une conduite. D’autres ouvriers plongent une caméra. L’identification de l’obstruction avec précision est en cours après la réticence du maître des lieux. « Une grosse pierre a été introduite dans un collecteur qui draine les eaux de Yoff, de la Cité Djily Mbaye et d’une partie des Parcelles Assainies. La voiture d’inspection va filmer l’intérieur. Cela nous permettra d’avoir, avec précision, les coordonnées géo-référencées de l’obstruction », indique Amidine Diakhaté, chef d’exploitation de Dakar. 

           Le réseau sous l’emprise des installations précaires 

De l’atelier de menuiserie, la délégation regagne l’esplanade du stade.  Des voitures, des épaves et un amas hétéroclite d’objets et ferrailles jonchent le tracé du collecteur. Près des habitations, non loin des rangées de maisons près du Foyer des jeunes, les membres de la délégation tombent sur un autre regard presqu’à l’intérieur d’un autre atelier. Certains  se demandent comment on en est arrivé à cette situation ? L’introspection s’impose. « Il faut le dire, les populations ont une part de responsabilité dans l’obstruction des canalisations. Nous voulons avoir le tracé des emprises occupées. Nous travaillerons à les libérer », s’est engagé le maire de la Patte d’Oie, Banda Diop. 

 

Le cas de Grand Médine n’est pas singulier. Aux Hlm Grand Médine, la route est couverte par les eaux usées. La source du désagrément, c’est l’extension d’une boutique sur le système d’évacuation. « Nous devons observer un changement de comportement. Il faut des mesures pour prévenir l’obstruction des canalisations », propose Alioune Niang qui intervenait au nom du maire des Parcelles Assainies. Dans ce coin de cette agglomération, en plus des maisons, on y dénombre une mosquée construite sur l’emprise du système d’évacuation des eaux usées. Ces deux lieux ne sont qu’une partie des empiétements du réseau de l’Onas. 

Source: 
le SOLEIL