
L’ONAS a reconduit les opérations de curage des caniveaux et l’entretien des équipements. Ces opérations évaluées à 2 milliards de francs CFA chaque année ont aidé à réduire les impacts des inondations. Aujourd’hui, sur le terrain, les quartiers épousent un nouveau visage comme à Tally Mame Diarra, à Diamageune Sicap Mbao. Ici, la route « Tally Mame Diarra » est actuellement praticable. Hier, c’était un ruisseau permanent. Sa crue délogeait les riverains. Les rues secondaires ne sont plus gorgées d’eau.
La source de ce changement physique est au bout de la rue Tally Mame Diarra. Ici, se trouve la station de Gouye Sapout avec ses pompes de grande puissance. Elle fait partie des nombreuses infrastructures réalisées dans le cadre du Plan décennal de lutte contre les inondations. Il fallait alors s’attendre à entendre des voix retraçant le long chemin parcouru. « Les ouvrages construits dans notre commune ont eu des impacts réels sur l’atténuation des inondations. Nous devons remercier les autorités, en l’occurrence le Président de la République, Son Excellence Macky SALL », reconnaît l’adjoint au maire de Diamaguene Sicap-Mbao, Monsieur Alphousseyni TAMBA.
Certes, çà et là, des maisons abandonnées portent encore les marques des inondations, mais à côté, de nouvelles habitations sont en construction. La mairie a même pu ériger un centre d’état civil sur une superficie jadis inondée. Ce sont les signes de changements. « Après la pluie, c’est le beau temps depuis 2013 dans la commune Diamagueune Sicap Mbao grâce aux infrastructures réalisées dans le cadre du Plan Décennal de Lutte contre les Inondations. Nous avons même construit un centre d’état civil », confie Monsieur Abdou DIOP, président de la Fédération des Délégués de Quartier de la commune Diamageune Sicap Mbao.
A la station de pompage de Ndiawar DIAGNE, la vie a repris son cours normal. Les sinistrés ont réfectionné leur demeure. La route principale menant vers le CEM Ndiawar DIAGNE a été rouverte à la circulation. Sur place, le soulagement est palpable sur le visage des riverains, comme ces dames qui ont tenu à témoigner. Les paroles sentent la rédemption, la reconnaissance…
« Je vais dire ce que j’avais dit l’année dernière. Les inondations sont vaincues, à Ndiawar DIAGNE. Nous remercions le Président Macky SALL », s’exclame Awa Diop. Le langage des militaires emprunté par cette dame illustre tous les efforts et les énergies déployés par les techniciens et les investissements consentis par les autorités pour sortir des milliers d’habitants de la banlieue dakaroise des eaux. Sans les ouvrages, le flux de déplacés aller continuer à se gonfler. Comme à Ndiawar DIAGNE, à la cité Diounkhop, l’imposante station a fait envoler le spectre des inondations.« Regardez, vous avez à votre droite une personne qui a vendu sa maison à cause des inondations, sur votre gauche une autre a acheté une parcelle et qui est en train d’édifier un étage », compare le responsable de la lutte contre les inondations à la Cité Diounkop, Monsieur Serigne Saliou SARR.
Les signes d’espérance L’acteur est formel : « si la station n’avait pas d’impacts, il n’y aurait pas de nouvelles constructions dans ce quartier », revendique Monsieur Serigne Saliou SARR. Les infrastructures construites dans le cadre du Plan Décennal de Lutte contre les Inondations ont produit des effets escomptés. Mais le plus difficile, c’est de consolider les acquis. « Nous sommes rassurés par les opérations pré-hivernage. L’Etat a beaucoup investi dans la banlieue pour réduire les inondations. Aujourd’hui, ces opérations s’inscrivent dans la consolidation des acquis », a laissé entendre le sous-préfet, Monsieur Abdou Aziz DIAGNE. A la zone de captage, des engins et des camions ont redonné au bassin, sa vocation originelle mais pour combien de temps ? « On verse des ordures, des rejets d’eau, normalement, il ne devait pas y avoir de l’eau en ce moment », se désole le Directeur de l’Exploitation
Monsieur Pèdre SY. Non loin de là, à la mosquée de Missirah, un sous-quartier de Grand-Yoff, une pelle mécanique racle le fond de ce grand bassin. Les sédiments et les détritus sont remontés à la surface par une grue. « Chaque année, l’Etat dépense entre 1, 5 à 2 milliards de francs CFA pour les opérations pré-hivernage. Cela veut dire qu’il y a un problème quelque part. Il ne faudra pas que les populations transforment les canalisations, les stations en réceptacle d’ordures. Elles doivent accompagner les efforts des autorités », a laissé entendre le Directeur Général de l’ONAS, Monsieur Lansana Gagny SAKHO.