Le bassin de Dalifort réceptacle des eaux domestiques, des huiles usées entre autres rejets sera dépollué. C’est une urgence pour les autorités qui avaient effectué une visite le 19 janvier dans l’après-midi.
L’image est rebutante. Une eau noirâtre couvre une bonne partie du bassin situé entre le sous-quartier Darou Salam et la Cité des Eaux et Forêts. Ici, pour y rester des minutes, on est obligé de boucher les narines. Une odeur d’huile morte, de fuel, d’eaux usées s’y dégage. L’ouvrage devant recevoir les eaux pluviales est le réceptacle des rejets. Face à cette situation, l’Etat a décidé de réagir. « Nous avions informé les autorités que beaucoup de riverains souffriraient d’Infection respiratoires aigües », se plaint une dame. Les autorités et les services compétents de l’Etat comme l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas), la Société africaine de raffinage (Sar) et l’Apix, main dans la main, ont décidé de redonner au bassin sa vocation originelle. La dépollution a démarré avec la Sar qui a lancé l’opération de récupération des résidus d’hydrocarbures « Nous avons retenu le curage et la dépollution de la baie. En plus de cela, nous avons décidé pour voir comment faciliter la prise en charge des riverains qui avaient des Infections respiratoires aigües dans les hôpitaux de Pikine et à Dalal Jaam », a déclaré le Préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye. Lors de cette visite de terrain, il a été question d’identification des sources de pollution. La Sar a déjà bouché quatre fuites sur un linéaire de plusieurs centaines de mètres. Des riverains ont évoqué une connexion avec une conduite de la Sogas. « Nous avons convenu de mener une visite de terrain avec la Sar et d’autres services pour situer les sources de pollution », a rassuré le Directeur Général de l’Onas. Il a annoncé également que les textes en vigueur seront appliqués si les cas de branchements clandestins sont identifiés. « Nous allons avec le Service National de l’Hygiène faire des prospections et surtout sensibiliser les ménages. Ce bassin n’est pas destiné à recevoir les eaux usées », a préconisé le docteur Ababakar Mbaye.