Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement poursuit le lancement du Programme d'assainissement de 10 villes du Sénégal. Après les villes de Louga, Saint-Louis, Tivaouane et Cambérène, Mansour Faye a procédé au lancement du projet d'assainissement des eaux usées de Rufisque. Une rencontre qui s'est tenue, lundi 17 septembre, au terrain de football de Thiawlène (Rufisque Est), en compagnie du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, du Directeur général de l'Onas, Lansana Gagny Sakho, entre autres.
Un projet de plus de 6 milliards de francs CFA
Ce projet d'assainissement dont le coût global est estimé à 6 milliards 250 millions de francs CFA, consiste à réaliser : 23 kilomètres de réseaux d'eaux usées, 2500 branchements sociaux domiciliaires à l'égout et la construction d'une station de pompage d'eaux usées et d'une déposante de boues de vidange. S'y ajoute la réhabilitation et le renforcement des trois (3) stations de pompage existantes, le renforcement de la capacité de la station d'épuration et la construction de 50 édicules scolaires devant impacter 5000 élèves.
Plusieurs quartiers ciblés
Ces ouvrages d'assainissement seront réalisés notamment dans les quartiers de Mérina, Guendel, Thiawlène, Colobane et Cité millionnaire. Un projet financé par l'État du Sénégal et la Banque ouest africaine de développement (Boad). Les travaux vont démarrer effectivement le lundi 24 septembre prochain et vont durer 18 mois.Selon le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Mansour Faye, ce projet est "une réponse aux nombreux problèmes d'assainissement auxquels les populations de Rufisque étaient confrontées, particulièrement pour ce qui concerne la gestion des eaux usées". "La forte demande d'assainissement des habitants était à la limite, devenue une véritable demande sociale, tellement elle était récurrente et pressante".
"Plus de 30 000 personnes verront leurs conditions de vie améliorées"
Mansour Faye signale qu'à terme, ces ouvrages d'assainissement aideront notamment, à "améliorer les conditions de vie" de plus de 30 000 personnes, à "éliminer" les rejets d'eaux ménagères sur la voie publique, à limiter "l'exposition" des populations au péril fécal en mettant fin au "dépotage incontrôlé" des effluents septiques sur le milieu naturel.
Et pour ce faire, le ministre a invité les populations bénéficiaires à accompagner les travaux dont le but ultime est d'"améliorer leur cadre de vie". Par ailleurs, le ministre a annoncé, sans avancer une date, que le gouvernement a prévu d'autres projets d'assainissement dans la ville de Rufisque, pour une enveloppe financière de 65 milliards de francs CFA.
L'extension du projet demandée
Les populations de la ville de Rufisque, notamment celles de Rufisque Est, ont salué et magnifié le projet à sa juste valeur. Venues massivement accueillir le ministre et sa délégation, elles ont exprimé leur joie et manifesté leur reconnaissance. Parce que, soutiennent-elles, "le Président Macky Sall a fait une priorité la problématique de l'assainissement de Rufisque".
Et selon Babacar Albé Ndoye, maire de Rufisque Est, le choix de sa localité pour lancer ce projet d'assainissement n'est pas fortuit. Car, dit-il, "c'est assurément dans cette zone du littoral qu'une bonne partie d'eaux usées sont déversées directement dans la mer". Une situation qui, pour lui, pose "un problème de pollution et d'environnemental".
Face à ces problèmes, l'édile de Rufisque Est estime que l'extension de ce genre de projet dans les autres quartiers de la vielle ville, notamment Arafat, Dourou Nayim, Gouye mouride, et autres, aidera également à régler les questions d'insalubrité et d'hygiène que rencontrent quotidiennement les populations".