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L’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a démarré la construction d’ouvrages dans une dizaine de villes. Mais l’année 2018 est celle du bouclage du financement du projet de dépollution de la baie de Hann.
L’année 2018 a été celle du lancement des projets d’assainissement de Cambérène, Rufisque, Touba, Tivaouane, Saint-Louis et de la ville de Kaolack. Le samedi 22 décembre, le Président de la République a lancé le projet d’assainissement de l’île de Saint-Louis. Ici, ce sont près d’un millier de ménages qui seront raccordés au système d’assainissement collectif.
Le Sénégal franchira des étapes décisives dans le processus d’amélioration de ses indicateurs grâce aux infrastructures inscrites d’assainissement de l’île de Saint-Louis et tous ces ouvrages qui seront construits dans le cadre des projets des villes et d’autres programmes.
En effet, l’élargissement du bassin des villes assainies confortera la position de référence du Sénégal en Afrique de l’Ouest en matière de gestion, de traitement et de valorisation des déchets liquides.Après le rendez-vous manqué avec les OMD, des pays d’Afrique ont une seconde chance de traduire leurs engagements en actes.
« Le Programme d’assainissement de dix villes fait partie des axes prioritaires du Plan Sénégal émergent. L’assainissement est un préalable à la bonne santé des populations en ce sens qu’il participe à la prévention des maladies hydriques », avait souligné Alassane Dieng, le coordonnateur du Projet d’assainissement de dix villes.
En outre, l’Onas a démarré l’assainissement des cités religieuses de Tivaouane, Touba, Médina Baye et Cambérène. La construction de ces infrastructures participe à la modernisation des cités religieuses entreprises par les autorités.
Pour la première fois, les cités religieuses de Touba, Tivaouane et de Cambérène disposeront d’un système de tout à l’égout. Les travaux, déjà en cours, attestent, si besoin en est, que la modernisation des cités religieuses est dans la phase opérationnelle. A titre illustratif, le Premier Ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, a posé les jalons de la transformation du cadre de vie de la cité religieuse de Médina Baye. Les premiers investissements se chiffrent à 1,2 milliard de FCfa.
La cité religieuse fondée par Cheikh Al Islam EL Hadj Ibrahima Niass, appelé affectueusement Baye, verra son cadre de vie amélioré et pourra mieux gérer les flux des milliers de pèlerins qu’elle reçoit chaque année lors des grands événements. C’est une première depuis sa fondation.
Mais l’année 2018 est également celle de l’espoir suscité par la relance du projet de dépollution de la baie de Hann. Le bouclage du financement, qui est la marque d’une confiance restaurée avec les bailleurs, porte à croire que la dépollution sera enfin une réalité après plusieurs décennies d’incertitudes. En tout état de cause, le projet est à un nouveau tournant depuis le 14 septembre 2018. C’est ce jour que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, et les ambassadeurs de France et des Pays-Bas ont signé des conventions de financement.
La contribution cumulée des pays est de 32,7 milliards de FCfa.
Rappelons que la part des Pays- Bas s’élève à 20 millions d’euros, soit 13,119 milliards de FCfa, alors que la France, à travers l’AFD, a mis sur la table 30 millions d’euros, soit près de 20 milliards de FCfa. « Le projet, qui a connu beaucoup d’obstacles, dont le manque de financement, est très attendu par les habitants de Hann et de Thiaroye. Ce n’est pas simplement pour le tourisme, c’est aussi pour des raisons de santé des populations qu’il faut, et c’est urgent, de redonner à la baie de Hann le luxe qu’elle avait », a fait savoir Christophe Bigot, l’ambassadeur de France au Sénégal.