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TRAITEMENT ET VALORISATION DES BOUES DE VIDANGE La Sierra Léone s’inspire des bonnes pratiques du Sénégal  

TRAITEMENT ET VALORISATION DES BOUES DE VIDANGE  La Sierra Léone s’inspire des bonnes pratiques du Sénégal  
TRAITEMENT ET VALORISATION DES BOUES DE VIDANGE La Sierra Léone s’inspire des bonnes pratiques du Sénégal  
14 janvier 2022

Des universitaires et des acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement de la Sierra-Léone ont effectué, hier, une visite à la station de traitement des boues de vidange des Niayes. L’objectif, c’est de capitaliser les bonnes pratiques en matière de traitement et de valorisation des boues de vidanges. 

Le procédé de traitement et de la valorisation des boues de vidange a soulevé beaucoup de questions au sein de la délégation de la Sierra-Léone. Les techniciens de ce pays qui ont effectué, le 13 décembre 2021, un tour à la station des Niayes ont voulu avoir plus d’informations sur le fonctionnement des ouvrages. « Est-ce que les eaux domestiques et les boues sont traitées séparément ? », « à Quoi sert l’eau traitée ? », « Est-ce qu’il y a une production de l’électricité in situ ». Ce sont entre autres questions soulevées par la délégation. En réponse aux interrogations, le chef du service de l’assainissement industriel à l’Onas, Ibrahima Mendes a fait savoir que la station reçoit entre  60 et 70 camions vidangeurs par jour alors que sa capacité est de 60 m3. Ce dépassement influe sur le rendement épuratoire. « Si une station est dimensionnée pour des caractéristiques bien déterminées et que vous prenez plus ce que nous devez recevoir, des eaux trop chargées, cela aura des conséquences. Ici, nous avons un rendement épuratoire qui tourne entre 85 et 86 % », informe Ibrahima Mendes, chef de service de l’assainissement industriel. Par la suite, Abdoulaye Mallo Guèye, Chef de département développement technologique, gestion du process épuration, contrôle et valorisation des produits d’assainissement à l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas), a énuméré les produits dérivés de la valorisation des boues. Il a cité le phosphore utilisable pour l’amendement des terres, l’eau distillée pouvant être utilisée dans le refroidissement industriel entre autre. « L’assainissement doit contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, à la protection de l’environnement. Nous devons tendre vers la valorisation des sous-produits afin d’assurer la durabilité de nos activités », a estimé Abdoulaye Mallo Guèye. Au cours de cette visite, le financement du sous-secteur a été abordé en comparaison avec celui de l’hydraulique urbaine et rurale. Le Professeur Kellah Mansaray de l’Université de la Sierra-Léone a regretté le sous-financement de l’assainissement qui joue un rôle déterminant dans la prévention des maladies. « Les ouvrages d’assainissement ne sont pas visibles. C’est pour cela que les hommes politiques n’aiment pas investir dans le sous-secteur », a noté l’universitaire. Cette mission de Benchmarking entre dans le cadre des activités du projet ‘’ Recherche intégré sur les services publics et de l’environnement urbain’’. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar accompagne la Faculté d’ingénierie et d’Architecture de l’Université de Sierra Léone sur la mise en œuvre de ce projet financé par le gouvernement britannique par l’intermédiaire du Royal Of Enginnering. 

Source: 
LE SOLEIL