L’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a reçu ce jeudi le Président de la Banque Islamique de Développement (BID) à la station de Cambérène. Ce dernier a visité les travaux d’extension et de modernisation de la station d’épuration de Cambérène. Ce projet d’un montant de 42 milliards de Francs qui impactera plus d’un million six cent 1. 600 000 personnes à Dakar a été financé par cette Institution financière avec une contrepartie du Gouvernement du Sénégal. Selon le Directeur général de l’ONAS, cette station est une composante du Projet de dépollution du nord de la ville de Dakar (PDNVD) financé grâce à votre important concours financier et votre sens de la compréhension des difficultés inhérentes à un tel projet d’envergure dont la date de clôture été plusieurs fois renvoyée. Ce projet comprend, entre autres, un émissaire terrestre de 4,25 km et également un émissaire de rejet en mer des eaux traitées de dernière génération qui pourrait entrer de le Guinness des réalisations en la matière du fait de sa longueur de 1km200, de son diamètre de 2m et de la technologie de pointe avec laquelle il a été réalisée.
Avec la finalisation de ce bijou utilitaire qui va bénéficier à plusieurs quartiers du bassin versant, soit à plus d’un million de Dakarois, le Sénégal et toute la sous-région africaine bénéficient pour la première fois d’ouvrages de traitement des eaux usées qui permettent d’annihiler toutes les nuisances pouvant être générées par les installations, qu’elles soient olfactives, sonores, visuelles ou autres. En effet, le système en place prévoit à la fois le traitement d’odeur et l’isolation phonique des bâtiments techniques bruyants. D’un montant de presque 42 milliards, le projet dont la réussite est un des success story de l’ONAS, financé à 92% par la BID et 8% par l’’Etat du Sénégal, vise à satisfaire les besoins en traitement des eaux usées du système Cambérène qui sont évalués à 92 000 m3/jour, permettant de satisfaire les besoins du bassin versant Nord de la ville de Dakar jusqu’à l’horizon 2041. A termes, la Station d’épuration permettra de traiter jusqu’à un niveau tertiaire, 11500m3/j qui seront une aubaine pour le développement de l’économie circulaire dans la zone, particulièrement l’agriculture, éventuellement pour les travaux publics et pour l’arrosage des espaces verts, entre autres.
Au nombre des avantages de ce projet, il y a aussi à noter que cette station prévoit une méthanisation des boues et une valorisation énergétique du biogaz produit par cogénération. Toutes choses qui ouvrent de belles perspectives pour l’ONAS qui, avec la transformation du méthane, pourrait couvrir plus de 60% des besoins en énergie de la STEP. Ce qui sera, pour nous, un apport considérable dans le cadre de notre équilibre budgétaire. Avant de finir, le Directeur général a rappelé pour le regretter, que la date de fin des travaux du projet, initialement prévue en mars 2021 pour la Station d’épuration et en mai 2021 pour l’émissaire, a accusé un retard de 22 mois en raison principalement : des mesures prises à l’échelle Internationale à cause de la Covid 19 qui ont impacté les activités des entreprises, notamment la cadence des travaux de Génie Civil ainsi que les retards enregistrés sur la livraison des équipements, matériaux et matériels à partir de l’Europe ; des défaillances de l’Entreprise SAMASA, membre du Groupement REDONDO y GARCIA/CDE, en charge des travaux de la partie maritime de l’émissaire, et les lenteurs observées lors du dédouanement des équipements, matériels et matériaux importés dans le cadre du projet. « A présent, les travaux sont exécutés à 97%, assure-t-il ».