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RÉSEAUX D’ÉVACUATION DES EAUX USÉES  Réseaux d'évacuation des eaux usées : Des branchements clandestins mettent à rude épreuve les gestes barrière

RÉSEAUX D’ÉVACUATION DES EAUX USÉES   Réseaux d'évacuation des eaux usées : Des branchements clandestins mettent à rude épreuve les gestes barrière
RÉSEAUX D’ÉVACUATION DES EAUX USÉES  Réseaux d'évacuation des eaux usées : Des branchements clandestins mettent à rude épreuve les gestes barrière
16 avril 2020

Des ouvriers creusent des regards pour enfouir des tuyaux de canalisation à l’insu des services compétents notamment de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas). Dans un contexte de lutte contre le Covid-19, leur acte renferme d’énormes conséquences sur la santé des populations. 

Ce spectacle désolant s’est déroulé le dimanche 12 avril. Cette pose clandestine provoque la détérioration des réseaux d’évacuation des eaux usées et de ruissellement de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Ce qui peut occasionner des reflux d’eaux usées. Une situation qui ne favorise pas la lutte contre le Covid-19. L’on se rappelle que dans un communiqué daté du 20 mars 2020, l’Onas et l’ensemble de ses prestataires avaient mis tout en œuvre pour assurer un service continu de collecte et de traitement des eaux usées sur le territoire national. En outre, l’Onas s’est engagé, grâce à ses services centraux ou déconcentrés, à se mettre à la disposition des autorités administratives, sanitaires et médicales pour leur apporter toute assistance nécessaire à la lutte contre la propagation de cette maladie causée du coronavirus. Pour assurer la continuité des services, les usagers peuvent joindre l’Onas par téléphone au numéro orange 81.800 10 12 tous les jours de 08 h à 17 h ou par email onas@onas.sn 24h/24. 

Ce que nombre de Sénégalais ignorent, c’est que la gestion des réseaux d’évacuation des eaux usées et de ruissellement à Dakar mobilise des ressources humaines et financières énormes. En moyenne, les services de l’Onas reçoivent 150 déclarations de bouchons par jour durant les périodes «creuses» et environ 500 demandes d’intervention après chaque pluie. Le Directeur de l’Exploitation de l’Onas, Pèdre Sy, faisait remarquer que «la capacité du réseau est dépassée parce que les eaux de pluie entrent dans le réseau à cause de l’ouverture des couvercles ou des couvercles qui sautent. Il y a aussi des populations qui ouvrent des regards pour évacuer leurs eaux usées». 

Du fait de ces nombreux reflux, l’Onas déploie des équipes en permanence pour faire le contrôle. En plus des interventions pour le débouchage des canalisations, les services de l’exploitation de l’Onas font aussi dans l’anticipation des obstructions dans le réseau. L’objectif, précise M. Sy, c’est d’optimiser le fonctionnement des conduites et de réduire, au minimum, les dysfonctionnements. En fait, le débouchage et le curage préventif sont des opérations coûteuses pour l’État. En 2019, l’État avait mobilisé plus d’un milliard de FCfa pour ces opérations à Dakar et dans les autres régions du pays. L’année dernière, le dispositif d’évacuation des eaux pluviales avait été mis à rude épreuve à Ouakam.

                                                                

Source: 
le SOLEIL