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Guinguineo, Nioro du Rip, Mbirkilane, Malem Hodar et Gandiaye : Des ouvrages d’assainissement changeront le cours de la vie (Onas)

Guinguineo, Nioro du Rip, Mbirkilane, Malem Hodar et Gandiaye : Des ouvrages d’assainissement changeront le cours de la vie (Onas)
Guinguineo, Nioro du Rip, Mbirkilane, Malem Hodar et Gandiaye : Des ouvrages d’assainissement changeront le cours de la vie (Onas)
05 avril 2022

Le Directeur Général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Ababakar Mbaye, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu à Guinguinéo, Nioro du Rip, Mbirkilane, Malem Hodar et Gandiaye. Dans ces villes secondaires, des ouvrages d’assainissement sont en cours de construction.

La ville de Guinguinéo s’agrandit d’année en année. Des quartiers poussent de tous les côtés. Loin des habitations,  près des carrières, des bennes chargées de sable y  sortent. Près de ces carrières, des bassins sont en train d’être aménagés. La délégation de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), conduite par son Directeur Général, Dr Ababakar Mbaye, s’est rendue sur le terrain pour avoir le cœur net sur l’état d’avancement des travaux d’assainissement que disposera bientôt la ville. Sur le site, il est prévu la construction d’une station d’épuration de 1.100 m3/j, d’une station de boue de vidange 20 m3/J et d’une station de pompage. Après la réception des travaux, 700 ménages auront accès à un branchement tout à l’égout dans un premier temps. «Jusqu’ici, les ouvrages d’assainissement et le système collectif sont réservés aux grandes villes. La particularité du Projet eau et assainissement en milieu urbain (Peamir) financé par la Banque mondiale, c’est le ciblage des villes secondaires. Les villes comme Guinguinéo sont en train de s’agrandir, donc, il est important de penser à la gestion de leurs eaux usées », explique le Directeur Général de l’ONAS, Dr Ababakar Mbaye. Il a demandé à l’entreprise contractante d’accélérer le rythme d’exécution des travaux afin de respecter les délais.

Déjà, au bord des futurs bassins, l’autorité administrative et le représentant du maire mesurent les impacts de ces infrastructures. « Ce projet répond parfaitement à la politique de territorialisation des politiques publiques du Président de la République, Macky Sall. Il veut que l’équité sociale soit la base de sa politique publique. A Guinguinéo, nous aurons la chance de réutiliser les eaux usées et le compost pour l’agriculture », relève l’adjoint au préfet, Amadou Sène Fall. Après ce tour, cap à la zone habitée de Guinguinéo. Jusqu’ici, pour vidanger leurs fosses septiques, les ménages sont obligés dépenser une partie de leurs revenus du fait du coût élevé. « La vidange des fosses septiques est un vrai problème. La mairie avait acheté un camion vidangeur pour soulager des ménages qui faisaient recours aux camions vidangeurs de Kaolack. Toute la population attend beaucoup de ce  projet », indique le Maire de Guinguinéo, Rokhaya Diouf. De Guinguinéo, la délégation s’est rendue à Nioro du Rip. Après une visite de courtoisie chez le Préfet de Nioro du Rip, elle est arrivée sur les lieux aux alentours de 14  heures. Sur place, des ouvriers sont à pied d’œuvre et rivalisent d’ingéniosité avec comme objectif de livrer le chantier dans les délais requis. Si les uns s’affairent à poser des pavés sur les parois extérieurs, d’autres sectionnent des barres de fer. Le taux d’exécution pour la partie génie civil est à 98 % avec des lits déjà réalisés.

Relance de l’agriculture 

Nioro étrennera d’ici quelques mois une station d’épuration d’une capacité de 1.400 m3/j, une station de boue de vidange de 20 m3/j, 890 branchements domiciliaires, entres autres.

« Nous avons un réseau d’évacuation des eaux pluviales. Il ne restait que celui du drainage des eaux usées », précise l’un des délégués de quartier Monsieur Sall. Au-delà de la résolution de l’équation de la vidange, du dépotage, la Mairie et des services déconcentrés de l’Etat comptent explorer les opportunités offertes par les eaux usées épurées et les composts issus des boues de vidange. « Nous avons là une aubaine pour développer le maraichage durant toute l’année, fixer des jeunes dans leur terroir. C’est aussi une opportunité pour amender nos sols et relancer l’agriculture », fait savoir le Maire Nioro du Rip, Momar Bâ.

Comme à Nioro du Rip, à Mbirkilane, les ouvrages sortent de terre, loin des habitations, au milieu d’une zone arbustive. Sur place, le bassin d’infiltration est dans la phase de finition, alors que les contours des lits et du bassin se précisent. Le taux global d’avancement est de 86 %. En plus de l’amélioration du cadre de vie, le Directeur Général de l’ONAS souhaite qu’une réflexion approfondie soit menée afin d’accroître la réutilisation des sous-produits. « Nous sommes dans une zone agricole. L’eau épurée peut servir au maraîchage, à la culture fourragère alors que le compost est un bon engrais organique plus recommandé pour amender les sols. Nous savons tous que l’engrais chimique dégrade le sol. Maintenant il reste à accentuer la sensibilisation des populations », précise le docteur Ababakar Mbaye.

La réflexion est déjà engagée aussi bien à Koungheul qu’à Malem Hodar où les travaux de construction d’ouvrages d’assainissement avancent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet eau et assainissement en milieu rural au Sénégal (Peamir). Le  coût global, d’environ 12 milliards de francs Cfa. Gandiaye, le démarrage des travaux est prévu dans les prochains jours.

Source: 
SENEWEB