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[FORUM MONDIAL DE L’EAU] Immersion au Centre des Expositions : Des sociétés étrangères en prospection à Dakar

[FORUM MONDIAL DE L’EAU] Immersion au Centre des Expositions : Des sociétés étrangères en prospection à Dakar
[FORUM MONDIAL DE L’EAU] Immersion au Centre des Expositions : Des sociétés étrangères en prospection à Dakar
24 mars 2022

Le 9ème Forum mondial de l’eau à Dakar a vu la présence de beaucoup de sociétés étrangères évoluant dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.  Une occasion pour ces grandes entreprises de mieux se faire connaître dans le continent africain. 

Le Centre des expositions de Diamniadio grouille de monde en ce troisième jour du Forum mondial de l’eau. Les visiteurs empruntent le tapis rouge qui mène directement à cet espace. Certains y entrent au moment où d’autres prennent le sens inverse. Des va-et-vient incessants. Les drapeaux de plusieurs États flottent dans le hall. Ils donnent une idée du nombre de pays présents au 9ème Forum mondial de l’eau. Le groupe Suez est parmi ces sociétés étrangères présentes au Centre des expositions. Le géant français évolue dans la gestion de l’eau et des déchets. À Diamniadio, il présente ses « innovations digitales pour préserver l’environnement ».  Les Belges sont aussi bien représentés au Centre des expositions. Lionel Greban représente la société belge Denys. Dans son stand, il a exposé un tunnelier. Sous forme de tunnel, le matériel attire l’attention de tout visiteur. D’après lui, il permet de construire des tunnels pour faire de l’assainissement et des collecteurs. « C’est une technologie plus connue en Afrique, mais qui est amenée à se développer de plus en plus. Nous sommes une référence en matière de canalisation », indique l’exposant.  Cette entreprise centenaire évolue dans tous les segments de l’eau : traitement, assainissement, construction des infrastructures, captage,  distribution… Denys, c’est aussi 20 ans de présence sur le continent africain.  « Nous sommes au Forum pour saluer les partenaires avec qui nous travaillons. Nous sommes là également pour montrer que nous sommes présents et continuons d’être présents sur le continent. En tant qu’acteur reconnu et ayant fait ses preuves dans la région, il est important de représenter la société et de montrer nos technologies,  nos innovations, notre savoir-faire, et de pouvoir approcher d’autres clients », indique Lionel Greban.

Trouver des contacts 

Non loin du stand des Belges, les Français de Paratronic étalent leur savoir-faire. Cette entreprise fabrique des instruments de mesure pour les niveaux d’eau. De petits objets que le Directeur commercial Mickaël Vicente expose à l’entrée. « Notre ambition est de s’implanter plus durablement en Afrique pour répondre aux besoins de pilotage de la ressource en eau et de comprendre quelles sont les ressources exploitables pour le pays », déclare-t-il.

La Corée du Sud est représentée par Asia Water Council (Awc). Sang-Young Park, le responsable de la société, est aidé dans le travail par de jeunes sénégalaises. Elles lui servent d’interprètes quand il y a des visiteurs.  Asia Water organise des forums partout à travers le monde pour promouvoir l’accès à l’eau. Il y a une semaine, la société était présente en Indonésie pour aborder avec ce pays les problèmes liés à l’accès au liquide précieux et préconiser des solutions. Awc est présent au Forum de Dakar pour apporter l’expertise coréenne en matière d’eau.  « Pour résoudre les problèmes d’accès à l’eau, il faut d’abord une technologie appropriée qui pourra aider l’État. Il faut aussi trouver les partenariats qu’il faut pour trouver les fonds nécessaires », recommande Sang-Young Park.

La société européenne Amiblu présente, elle, des solutions durables pour les systèmes de canalisation d’eau. Avec six usines en Europe et une installée au Maroc, elle évolue dans le stockage d’eau brute, la construction d’usines de dessalement et d’émissaires en mer. Très présente au Sénégal, Amiblu cherche d’autres contacts en Afrique. Le Forum de Dakar, selon le Directeur commercial Afrique, Antoine de Man, est une opportunité pour avoir des contacts avec les acteurs africains évoluant dans le domaine de l’eau.

Financement de l’accès à l’eau : La Sones a besoin de plus 1300 milliards de FCfa d’ici à 2035 

Pour réaliser ses projets et garantir l’accès à l’eau à Dakar et dans les autres centres urbains, la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) devra investir deux milliards d’euros, soit plus de 1300 milliards de FCfa, à l’horizon 2035. La Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) a présenté, hier, lors d’un panel dans le cadre du 9ème Forum mondial de l’eau, ses différents projets en vue de garantir l’accès à l’eau. Intervenant autour du thème : « Les réponses concrètes de la Sones à la demande en eau potable de Dakar et des nouveaux pôles urbains et centres de l’intérieur », son Directeur général, Charles Fall, et ses collaborateurs sont revenus sur les projets réalisés et ceux en cours.

El hadji Adda Ndao, Directeur des Travaux de la Sones, a révélé que pour les grands projets à réaliser les années à venir afin d’assurer la disponibilité en eau à Dakar et dans les autres centres urbains du pays, il faut investir deux milliards d’euros, soit plus de 1300 milliards de FCfa d’ici à 2035. Sur ce montant, il a confié que les 57 % sont à rechercher pour compléter les 47 % déjà disponibles. Il a, auparavant, expliqué que le secteur de l’eau a des réponses pour arriver à des taux d’accès universel à l’horizon 2030 et la Sones dispose d’un outil de planification.

Au titre des projets à réaliser, M. Ndao a rappelé que celui de dessalement d’eau de mer des mamelles, financé par la Jica à hauteur de 209 millions de dollars, va fortement améliorer la distribution de l’eau dans la capitale sénégalaise. La mise en service de cette usine de dessalement est prévue pour 2024. Dans cette logique, le dessalement de l’eau de mer au niveau de la grande côte est aussi un projet à l’étude. Le coût financier est estimé à 244 millions d’euros. Ce projet devra être réalisé dans le cadre du Partenariat public-privé (Ppp) sur la grande côte d’ici à 2030. L’objectif est de traiter et d’injecter sur le réseau 300 000 m3 par jour.

Transfert d’eau brute 

Un autre projet concerne le transfert d’eau brute qui devra permettre de connecter Touba au lac de Guiers. Les études sont en cours. Pour la zone Tambacounda-Kédougou, où la nappe n’est pas productive, le Directeur des Travaux de la Sones a estimé qu’ils réfléchissent à un transfert d’eau brute du fleuve Gambie avec une station de traitement à Kédougou. La zone centre qui fait face à la salinisation des eaux sera aussi prise en charge avec les différents projets de la Sones, en plus des projets qui y sont réalisés. Il a aussi informé, lors de sa présentation, que la Sones a fait beaucoup de branchements sociaux. Depuis 1996, 250 000 branchements sociaux ont été réalisés par la structure pour permettre à beaucoup de Sénégalais aux revenus modestes d’être raccordés, soit 11 000 branchements par mois.

 

ACCÈS À L’ASSAINISSEMENT : L’Onas et Bill et Melinda Gates signent un mémorandum d’entente 

L’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et la Fondation Bill et Melinda Gates ont signé, hier, en marge du 9ème Forum mondial de l’eau, à Diamniadio, un mémorandum d’entente. À travers cette convention, les deux structures veulent apporter une réponse adéquate à la question de l’assainissement au Sénégal.  « Avec ce programme de mise à l’échelle de structuration du marché de boue de vidange, cela va booster davantage l’accès à l’assainissement au niveau des ménages les plus pauvres », a informé le Directeur général de l’Onas, Dr Ababacar Mbaye.

Le Forum mondial de l’eau, qui a commencé hier, à Dakar, sera, selon le Dg de l’Onas, une opportunité pour la structure qu’il dirige de présenter ses projets en matière d’assainissement collectif mais également d’assainissement autonome. « L’assainissement coûte cher et l’enjeu est de faire le plaidoyer pour avoir des financements au bénéfice du secteur », a déclaré M. Mbaye, soulignant que l’assainissement autonome représente plus de 60 % de l’assainissement global. Avec la Fondation Bill et Melinda Gates, l’Onas trouve un partenaire pour prendre à bras-le-corps la question de l’assainissement au Sénégal.

 

Reportage

Concours de sensibilisation sociale : L’Onas prime six élèves de la région de Dakar 

Mettre l’éducation au service de l’assainissement, c’est l’objectif du concours de sensibilisation sociale auprès des élèves de l’école élémentaire de la région de Dakar lancé, en novembre dernier, par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Le 9ème Forum mondial de l’eau a servi de cadre pour remettre les prix aux élèves des écoles primaires de la région de Dakar qui se sont distingués par des dessins de sensibilisation sociale sur l’assainissement.  Le Directeur général de l’Onas, Ababakar Mbaye, a procédé à la remise des prix, hier, en présence du Coordonnateur du Pôle communication et marketing du Secrétariat exécutif du Forum, Cheikh Tidiane Fall. Ce concours de sensibilisation, d’après le Dg de l’Onas, est une occasion pour permettre aux jeunes d’avoir très tôt une « culture et une sensibilité » sur l’assainissement. « Cette initiative, déclinée sous forme de concours de dessins sur l’innovation, a pour objectif de susciter l’intérêt des élèves en milieu scolaire et de les sensibiliser sur les problématiques de l’assainissement et la préservation des installations sanitaires et du réseau d’égouts de manière générale », a-t-il expliqué. Au total, six élèves venant de la région de Dakar ont été primés. Ils sont pensionnaires des écoles Léopold Angrand de Gorée, Cité Diamalaye, Kawsara Fall de Guédiawaye, Ben Khatab Dia de Fass, Pikine 7, Malick Diop de Thiaroye. Les deux vainqueurs sont Penda Sow, élève à l’école Ben Khatab Dia de Fass, et Mohamed Guèye, de l’école Kawsara Fall de Guédiawaye. Représentant le Secrétaire exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau, Cheikh Tidiane Fall a magnifié l’apport de l’Onas dans l’organisation de cet évènement et surtout de la manière qu’il utilise pour inculquer la culture de l’assainissement chez les élèves.

 

Assainissement inclusif en Afrique : Débat sur la complémentarité entre les systèmes autonome et collectif 

Lors d’un panel sur l’assainissement inclusif organisé par l’Association africaine de l’eau (Aae), il a été question d’un débat sur un choix ou une complémentarité entre les deux systèmes d’assainissement : inclusif et autonome. Le Directeur général de l’Onas, Ababacar Mbaye, lui, pense qu’en fonction des localités, un choix s’impose ; d’où la complémentarité entre les deux systèmes. 

L’Afrique a besoin d’un système d’assainissement inclusif pour atteindre ses objectifs dans ce secteur qui traîne par rapport à l’accès à l’eau. L’Association africaine de l’eau (Aae) a posé le débat, mercredi, lors d’un panel sur l’assainissement inclusif. Intervenant, le Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) estime qu’il faut essayer de voir, le meilleur système d’assainissement. Ababacar Mbaye pense qu’en ce qui concerne le développement, l’assainissement en milieu urbain, le système collectif est mieux adapté. « Dans une grande ville très urbanisée, on ne peut que penser à un système d’assainissement collectif parce que la densité de collecte pour traiter les eaux usées venant des ménages est très importante. L’assainissement autonome ne pourra pas supporter cela », indique-t-il.   Cependant, si on est dans de nouvelles cités, avec l’extension des villes, M. Mbaye est d’avis qu’on peut promouvoir l’assainissement autonome qui peut être, à ce niveau, une alternative à l’assainissement collectif.

Quant au modérateur de la rencontre, Lansana Gagny Sakho, ancien Directeur de l’Onas, il déclare qu’il faut briser les paradigmes, car « l’assainissement collectif est une fausse solution ». Pour lui, l’assainissement autonome peut permettre de résoudre beaucoup de problèmes dans le secteur. De son côté, Docteur Leticia Ackun, spécialiste genre à l’Association africaine de l’eau, insiste sur la nécessité d’impliquer davantage les femmes, de la conception à la réception des projets d’assainissement, « car elles sont les principales utilisatrices ».

 

Accès à l’eau et à l’assainissement : Le Sénégal veut s’inspirer de l’exemple du Portugal 

Le Sénégal et le Portugal ont signé, le 22 mars, à l’occasion du 9ème Forum mondial de l’eau, un mémorandum d’entente.  Désormais les secteurs privés des deux pays vont explorer les opportunités qu’offre le domaine de l’eau et de l’assainissement. 

Il y a 20 ans, moins de 50 % de la population portugaise avait accès à l’eau potable.  Aujourd’hui, ce pays a presque atteint l’accès universel avec 99 % de la population bénéficiant d’une eau potable. Dans le domaine de l’assainissement, le Portugal a aussi fait un grand bond en passant d’un taux de moins de 50 %, il y a 20 ans, à plus de 90 % aujourd’hui.  En effet, ce sera tout bénéfique pour le Sénégal qui veut atteindre un taux d’accès universel à l’eau de s’allier avec ce pays qui constitue une référence en la matière. Sur ce, les deux États ont signé, le 22 mars 2022, dans le cadre du Forum mondial de l’eau, un mémorandum d’entente. Le document a été paraphé par le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, et le Ministre portugais de l’Environnement et de l’Action climatique João Pedro Matos Fernandes. Le Sénégal, qui a des caractéristiques similaires à celles du Portugal d’il y a quelques décennies, veut s’inspirer des performances réalisées par ce pays en un temps record. Avec ce mémorandum, renseigne le Ministre Mbaye Thiam,  les secteurs privés des deux pays vont désormais travailler ensemble et les entreprises portugaises vont saisir les opportunités du développement du secteur de l’eau et de l’assainissement au Sénégal.

L’accès à l’eau et à l’assainissement, d’après M. Thiam, est une priorité du Chef de l’État. Mieux, dit-il, le pays veut atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) à l’horizon 2030. « Le temps presse, car 2030, c’est pour bientôt. Cependant, il reste encore du chemin à faire pour atteindre ces Odd », reconnaît-il. Pour Serigne Mbaye Thiam, le Sénégal peut compter sur l’expérience et l’expertise du Portugal dans le domaine de l’eau et de l’assainissement pour faire des progrès dans ces deux domaines. En effet, l’Institut national de l’eau du Portugal est un exemple à travers le monde. Ce pays partage avec l’Espagne cinq bassins fluviaux qui couvre 64 % du territoire   portugais. Le Portugal a alors une riche expérience dans la gestion concertée des cours d’eau internationaux. Tout comme le Sénégal, ce pays est aussi une référence en matière d’hydro-diplomatie. Pour le Ministre portugais de l’Environnement et de l’Action climatique, le Sénégal a fait « un bon choix » en décidant de coopérer avec  son pays dans ce domaine spécifique. « Pour nous, c’est une très grande opportunité de travailler avec le Sénégal », a déclaré João Pedro Matos Fernandes lors de la cérémonie de signature du mémorandum d’entente.

Le Portugal est venu au Forum mondial de l’eau avec une délégation de 40 personnes. Le Chargé d’affaires à l’Ambassade du Portugal au Sénégal, João Ciotta Neves, indique que « le Portugal a bien compris qu’un partenariat solide avec le Sénégal dans le secteur de l’eau est possible ». Ce mémorandum vient donc jeter les bases d’une solidarité agissante dans le domaine de l’eau entre les deux pays. Serigne Mbaye Thiam demande ainsi à tous les services concernés à « ne ménager aucun effort, pour que les objectifs de ce mémorandum soient atteints avec la qualité qui sied ».

 

VISITE DES EXPOSITIONS : Les élèves sont aussi de la partie

Le Forum mondial de l’eau, c’est aussi la visite des élèves. Depuis son ouverture, lundi dernier, les apprenants viennent en masse au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio. Accompagné de beaucoup de ses élèves, le Principal du Cem El Hadj Ibrahima Thiaw des Parcelles Assainies, Cheikh Gora Seck, a choisi le stand de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Ce choix est loin d’être fortuit. Ce collège est en partenariat avec l’Omvs dans le cadre de la célébration de son cinquantenaire. « Nous sommes là surtout pour que nos élèves en connaissent davantage sur l’Omvs. Il y avait énormément de communication sur l’Omvs. Aujourd’hui, les jeunes générations ne connaissent pas cette Organisation. Nous voudrions relever ce défi en accompagnant les élèves, afin qu’ils découvrent et connaissent davantage les défis qui se dressent, aujourd’hui, devant l’Omvs, histoire de créer plus de visibilité autour de l’Organisation », explique le Principal Seck.

 

Show quotidien au Forum : Les artistes jouent leur partition 

Le Forum mondial de l’eau, c’est aussi l’animation culturelle. Chaque jour, dans l’après-midi, la scène musicale, installée à l’extrême droite du Centre des expositions, est le lieu d’attraction. En attendant la prestation des artistes, le Dj, connaisseur de la bonne musique, distille des décibels qui permettent aux « forumistes » de joindre l’utile à l’agréable. Après de dures journées de travail, les participants au neuvième Forum mondial de l’eau, notamment les étrangers, s’arrêtent le temps de bien profiter de ces moments de gaieté avec les artistes et autres danseurs. Hier soir, c’était le grand show avec des artistes mondialement connus. Oussou Ndiol, artiste et chanteur sérère, s’est produit sur la scène du Forum. Mardi, Simon Sène et d’autres troupes diolas ont galvanisé aussi les participants dans la soirée.

Hier mercredi, l’opus, « Voix du fleuve, Voie de la paix », éponyme de l’initiative qui le porte, a réuni les Sénégalais Baaba Maal, le duo Daara J Family et Noumoucounda Cissoko, la Mauritanienne Noura Mint Seymali, la Malienne Fatoumata Diawara et le Guinéen Sékou Kouyaté.

Ces artistes (à l’exception de la Malienne), se sont produits sur la scène de la 9ème édition du Forum mondial de l’eau. Leur prestation est dans le prolongement de la 6ème édition du Festival à Sahel ouvert de Mboumba, dans le Fouta, tenu du 25 au 27 février dernier. Cela, pour le grand bonheur des participants au Forum qui ont très bien apprécié le spectacle en se massant spontanément devant la scène.

 

 

 

 

 

 

Source: 
LE SOLEIL